Un jour en se levant, quelques responsables de la municipalité d’Orchies, voyant certainement leurs finances bien mal en point, cherchèrent un moyen facile de remplir les caisses ! Ce moyen, ils le trouvèrent dans un projet d’éoliennes. L’idée naquit en 2003 ; elle fut bâclée avec un zèle surprenant ; elle fut menée sans concertation ; on prévoyait d’offrir aux communes riveraines toutes les nuisances d’un tel projet ; ainsi à l’aube de l’année 2004, se dressait tant bien que mal, un projet qui depuis n’a cessé de boire le bouillon !
A la réflexion, on peut penser que nos dirigeants Orchésiens, un peu bernés sans doute par des promoteurs zélés, n’avaient pas prévu que, même à Orchies, tout n’est pas permis ! Et oui les riverains de ce projet, et plus largement tous ceux qui ont la ferme volonté de défendre leur cadre de vie et d’être associés à son évolution se sont rassemblés. Et depuis 2004, ils n’ont cessé de faire entendre leur voix. Leurs interventions furent toujours argumentées ; leurs messages furent toujours corrects et respectueux.
Voici en quelques mots les principaux faits :
► Le projet d’origine était d’implanter 6 éoliennes dans la plaine d’Orchies (dite de la montagne de Douai). Il est porté par la société Infinivent.
Description des éoliennes envisagées :
- 100 mètres de hauteur à la nacelle
- 3 pales de 40 mètres chacune
Soit 140 mètres pour chaque éolienne !!
► Un permis de construire pour un transformateur électrique a été accordé en catimini pour ce projet ; illégal, l’A.V.E.P a demandé son annulation et l’a obtenue ! Et 1 à 0 pour l’A.V.E.P.
► Une enquête publique pour l’implantation de six éoliennes a été lancée ; le projet était tellement mal ficelé, approximatif, truffé d’erreurs, la mobilisation a été telle que le commissaire enquêteur a donné un avis défavorable. Et 2 à 0 pour l’A.V.E.P.
► Et le cauchemar se poursuit puisque le Préfet a refusé d’accorder le permis des éoliennes. Et 3 à 0 pour l’A.V.E.P.
► Pour promouvoir son projet, la mairie d’Orchies a dû modifier son Plan Local d’Urbanisme (PLU) en créant une zone (la zone AE) pour accueillir les éoliennes. Les habitants se sont mobilisés en masse et le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable avec de fortes réserves.
L’A.V.E.P a demandé l’annulation de la zone éolienne (AE) du PLU pour illégalité. Dans un premier temps, le Tribunal a rejeté notre demande mais, en appel, la Cour Administrative d’Appel nous a donné raison. Soyons clairs : si la zone AE a été annulée c’est parce qu’elle était illégale, un point c’est tout. La règle est la même pour tous : un travail bien fait est approuvé, un travail mal fait est sanctionné ; le travail était mal fait comme nous l’avons abondamment démontré. Et 4 à 0 pour l’A.V.E.P.
► Par la suite un permis a été accordé pour une éolienne (celle-ci ne rentrait pas dans les critères d’obligation d’une enquête publique). L’A.V.E.P. dénonce le saucissonnage du projet car l’objectif est toujours de créer une ferme éolienne et conteste ce permis au Tribunal Administratif.
Et bien voyez-vous, malgré une telle avalanche de revers et d’échecs, il en est encore pour dire que nous n’avons aucun argument, que nous sommes des jusqu’au boutistes. Mais qui s’acharne tête baissée sans aucune clairvoyance ?
Ce qui est scandaleux, c’est que ce projet a été mené sans aucune concertation. Il a été imposé aux communes riveraines et aux habitants.
C’est quoi l’intelligence ? Voilà une question à laquelle les promoteurs du projet ne pourront jamais répondre !!
A suivre…
Le tribunal administratif de Lille a annulé le permis de construire de l'éolienne numéro un le 2 novembre 2007.
Fin du premier épisode...